Genèse 3,1 (commentaire d’après l’étude d’Annick de Souzenelle)

«“Et le serpent est (accompli) le plus rusé des animaux du champ que Elohim a fait »

“We Hanahash ‘Aroum Mikol Hayat Hasadeh ‘Asher ‘asah ‘Elohim”

Le serpent (na’hach : וְהַנָּחָ Noun Het Schin) est là (sur le chemin) car il est celui qui conduit (Nahoh : noun het hé) à la pierre sacrée des profondeurs qui contient le NOM (Shin).

Son rôle est essentiellement de faire barrière (Het) : Placée au cœur du nom du serpent, cette lettre (Het qui veut dire barrière, obstacle stimulant-8) fait donc barrière entre :

la lettre Noun (poisson-50), qui symbolise l’Homme en tant qu’il fait œuvre mâle en lui même

et la lettre Shin (dent-transformation d’énergie par le feu 300), le sceau du NOM .

C’est donc à l’homme, connaisseur du chemin, de redonner au Satan son rôle ontologique et de reconnaitre en toute barrière l’œuvre divine créatrice si oppositionnelle soit-elle. Car telle est l’épreuve ontologique. Telle est la loi de la vie qui se construit dans la résistance dominée et qui se détruit dans l’impuissance à l’intégrer pour la vaincre.

We Hanahash ‘Aroum

‘Aroum = ruse ou “nu” ‘Aroumim c’est à dire “connaissant le chemin” ou « l’éveillé par les eaux »

Quelle relation profonde existe-t-il entre ce deux qualificatifs « nu » et « rusé » que recouvre le même mot hébreu ‘Aroum (ayin resh vav mem) ?

ð La ruse fait partie de la Sagesse divine, elle est connaissance d’un savoir-faire :

Au verset 25 chap 2 de la Genèse il est dit :

Wa Yiheyou Ils sont

Sheneihem deux, eux

‘Aroumim nus

La nudité est symbole de lumière accomplie, connaissance totale : ici il y a une référence à la (tunique de peau) ‘Or (ayin vav resh) ; ‘or est contenu dans ‘Aroum (ayin resh vav mem) :

Genèse 3 : 21

L'Eternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau ('Owr), et il les en revêtit.

Aor (tunique de peau) est la permutation de veRa (non-lumière) de ToV veRa (le Bien et le Mal, l’accompli et le non accompli). Prononcé Iver (lorsqu’on supprime le Yod) : signifie aveugle : sans son Yod (Dieu) l’homme ne connaît plus sa réalité profonde.

La sortie de la confusion, est, en soi, connaissance :

‘Er (ayin resh) = l’éveillé est le côté mâle d’Adam

WeMayim (vav mem yod mem) les eaux contenant le Yod est le côté femelle de l’Adam.

On peut donc en tirer une conclusion :

Le savoir-faire du serpent-ennemi va jouer sur le fait qu’Adam ne connait le chemin que s’il est deux.

En effet, c’est dans leur union qu’Adam (ish) et Eve (ishah) sont rusés, connaissants, voire sages. Ils sont dits « nus » parce « deux ».

Le serpent va donc s’adresser à Ishah seule : si Adam-Ish « l’éveillé » chargé de « garder la Adamah – ici, Ishah – et en elle la « Nephesh » (âme, souffle de YHWH), si cet Adam ne veille pas : le serpent va lui dérober Ishah et sa « Nephesh » son souffle divin !

« Il n’est pas bon que l’homme soit seul » mais il n’est pas meilleur que Ishah le soit ! En profondeur c’est la même réalité.

Et le satan s’adresse toujours à l’inconscient de l’Homme (Ishah en tant que pôle féminin).

ð La ruse du serpent consiste à séparer (dans le sens de non réalisation de l’union) l’homme de son inconscient : Ish de Ishah dans l’histoire biblique. Aujourd'hui, la ruse du serpent est de nous faire croire que le mal n'existe pas !

LE SERPENT DANS LA GENESE

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